L’échange de flux vidéo en ligne conduit à l’émission d’une quantité considérable des gaz à effet de serre

Vidéo en ligne

Selon un récent rapport sur l’actualité High-tech publié par un groupe de réflexion autour du climat, la vidéo en ligne serait à l’origine de l’émission d’importante quantité de gaz à effet de serre. Une régulation de ce genre de service serait plus que nécessaire.

The Shift Project a rapporté en 2018 que la fabrication des appareils numériques produit moins de gaz à effet de serre (45 %) que leurs utilisations ainsi que les services numériques qui fonctionnent avec elles (55 %).

Le groupe de réflexion français qui est à l’origine du Manifeste pour la décarbonatation de l’Europe en 2017 s’est penché sur ces utilisations, avec notamment une étude centrée sur le service de vidéo en Streaming. De cette étude est sorti un rapport dont le titre est Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne.

 

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On apprend dans ce rapport que la vidéo en ligne est le responsable de l’émission des 4 % du gaz à effet de serre dans le monde, et cela croit de 9 % tous les ans. Il est aussi indiqué dans ce rapport que si l’on totalise les échanges de données sur internet, elle est de 1,05 zettaoctet.

Ceci dit, les 60 % sont représentés par des échanges de vidéo en ligne. Cela représente annuellement à peu près 306 millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit l’émission à l’échelle d’un pays comme l’Espagne.

Vidéo en ligne : Ce sont les plateformes de SVOD qui sont les plus impliquées

Une classification des utilisations des services de vidéos en ligne a été établie par The Shift Project selon leurs répercussions sur l’écologie. Cela a permis de déterminer que les plateformes les plus populaires de SVOD à l’instar de Netflix, Prime Vidéo et autres sont ceux qui ont le plus d’impact.

En effet 34 % de l’ensemble des flux vidéo en ligne émanent de ces plateformes. À eux seuls, ils sont responsables de 7 % de l’émission de gaz à effet de serre se rapportant au numérique. Ensuite, il y a la pornographie (5 %), les sites de tubes dont Dailymotion, YouTube… (4 %). En dernière position, il y a les vidéos sur les réseaux sociaux ainsi que les sites de streaming moins importants (4 %).

 

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The Shift Project recommande à ce qu’il y ait une prise de mesure pour contrôler le flux de vidéos sur le web de façon à ce qu’il devienne plus sobre. Toutefois, le fait d’avoir à contraindre les internautes peut avoir des impacts majeurs sur la productivité selon le think tank. C’est ce qui amène ce dernier à lancer l’idée d’un débat de société histoire de peser les pour et les contres afin et de savoir ce qui est essentiel et ce qui l’est moins.

Pourquoi ne pas remettre en cause l’utilisation d’internet

Hugues Ferreboeuf, directeur du groupe de travail Lean ICT au sein de The Shift Project s’est exprimé comme suit :

« La façon dont nous consommons nos ressources nous rend incapable de diminuer notre émission de carbone. Cela nous est devenu difficile, voire périlleux de se défaire de nos habitudes. Or, dans ce rapport, on voit clairement que ce 80 % des flux de vidéo en ligne qui transitent sur le web sont des vidéos de publicités et de divertissement. La situation alarmante de notre climat actuel nous pousse à revoir nos habitudes numériques, ce qui n’est pas seulement souhaitable, mais c’est aussi tout à fait possible. »

Françoise Berthoud, ingénieure de recherche et directrice du GDS EcoInfo, CNRS et à l’université de Grenoble a pour sa part affirmé :

« Il faudrait apporter plus de sobriété dans beaucoup de domaines dont les biens de consommation, les déplacements et surtout dans l’utilisation d’internet à l’instar de la lecture de vidéo en ligne. On pourrait passer moins de temps à visionner des vidéos et privilégier les écoutes ainsi que les échanges avec autrui. Ce serait un moins fabuleux de façonner ce que sera le monde réel du futur. »

 

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